FRÉDÉRIC LODÉON accompagne et nous présente :
Marina Chiche (violon) et Aurélien Pascal (violoncelle)
DIMANCHE 26 juillet – 17 H 30 et 20 H 30
Programme :
Haendel /Halvorsen : Passacaille pour violon et violoncelle,
Bach : Suites pour violoncelle seul (extraits),
Cassado : Suite pour violoncelle seul, Bach : Chaconne de la 2ème Partita pour violon seul,
Kreisler : Récitatif et Scherzo-Caprice pour violon seul,
Kodaly : 1er mouvement du duo opus.7 pour violon et violoncelle,
Ravel : 3e et 4e mouvements de la Sonate pour violon et violoncelle.
Bio :
Frédéric Lodéon
C’est en 1960 à l’École de musique de Saint-Omer (Pas-de-Calais), où son père est directeur, que le jeune Frédéric Lodéon commence l’apprentissage de la musique avec le violoncelliste Albert Tétard.
Neuf ans plus tard, il reçoit le premier prix de violoncelle (décerné à l’unanimité du jury) au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
En 1977, il remporte le premier prix ex-æquo du Concours international Mstislav Rostropovitch, performance jamais égalée par un autre français depuis. Il sera auréolé de nombreuses distinctions discographiques comme le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles Cros et le Grand Prix de l’Académie du Disque Français en tant que violoncelliste.
Par la suite, il devient aussi chef d’orchestre, dirigeant et enregistrant avec des orchestres prestigieux, parmi lesquels l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine.
Puis il s’intéressera aux médias au début des années 1990, en participant à pas moins de 15 « Grands Échiquiers », présentant sur France 3 l’émission « Musiques, Maestro ! », qui veut faire connaître à un très large public les orchestres français tels que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine ou l’Orchestre National de Lyon.
Il se rend célèbre auprès du grand public en produisant et animant ses émissions « Le Pavé dans la mare », puis « Plaisirs d’amour » et enfin « Carrefour de Lodéon » sur France Inter à partir de 1992 et aujourd’hui sur France Musique (recevant ainsi les Lauriers du Club de l’Audiovisuel du Sénat et le Grand Prix du meilleur animateur radio de l’année « Anima 4 », décerné par la Communauté des Radios Publiques de Langue Française), ainsi que « Les grands concerts de Radio France ». Son ton enjoué et son érudition lui valent un succès continu et la fidélité du grand public, comme pour « Les Victoires de la Musique Classique » sur France 3 qu’il présentera en 2018 pour la 18ème fois.
Défenseur de la musique et de ceux qui la créent, Frédéric Lodéon a apporté son soutien à de nombreux festivals : Festival « Bach en Drôme des Collines » depuis 2014, Festival « A portée de rue » à Castres, festival de musique de Saint-Malo « Classique au large », et le festival « MA Vigne en Musique- Narbonne Classic Festival » depuis 2017. Frédéric Lodéon est Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier des Arts et des Lettres, et a reçu le Prix Richelieu pour son respect de la langue française (2007).
Frédéric Lodéon a été l’un des plus grands violoncellistes français de l’après-guerre. Ses disques nombreux en témoignent, et aux plus jeunes, on conseille vivement de les écouter : un instrumentiste magnifique au goût impeccable, doublé d’un bretteur doté de finesse et d’élégance. Et le sens de la prise de risque, qui change tout. Un artiste, quoi. Il sort beaucoup de violoncellistes, à chaque génération : beaucoup de très bons, mais si peu qui flamboient vraiment… Il était de ceux-là.
Et puis, un jour, surexposé longtemps et, allez savoir, envie d’arrêter. Frédéric a posé archet et violoncelle, a disparu, puis réapparu. À celui qui l’a placé là où il est, devant un micro, il faudrait se rappeler de dire merci.
Avec la politesse de l’homme cultivé, il s’est mis au service de la musique classique autrement qu’en jouant de son instrument, en en devenant le conteur. Un conteur dont on connait la verve, les anecdotes, la jovialité et dont on aurait tort de sous-estimer la finesse et l’esprit. Il a bousculé les audiences radio sur France Inter, il a osé faire gai et amical quand tant de sinistres pensent qu’il convient de faire emmerdant. Ce n’est pas rien.
Lodéon, tout le monde vous le dira, est l’un des hommes les plus bienveillants du métier. À son confrère, le confrère Lodéon, passé à la radio, donnera toujours un coup de pouce pour un concert dont la réservation se présente mal. Lodéon n’hésite pas à sortir du cadre pour soutenir un événement libre et peu institutionnel, car il est un musicien et, c’est bête à dire, il sait de quoi il parle.
La musique a ses croyants d’une part, et ses pratiquants de l’autre. Lodéon est du côté des pratiquants. Comme les musiciens, il affiche des admirations et des fidélités qui ne coïncident pas toujours avec celles des simples mélomanes que sont les journalistes pur sucre.
Ôtez-vous vite s’il venait à vous considérer comme un truqueur ! Il ne vous assassinera certainement pas à l’antenne, car il est là pour faire aimer d’abord, mais il ignorera. Bienveillant ? Oui, mais dans certaines limites !
Marina Chiche
Connue du grand public par ses nominations remarquées aux Victoires de la musique
classique en 2004 et 2005 et ses productions discographiques, Marina Chiche poursuit
une carrière internationale.
Elle se produit aux quatre coins du monde. En soliste elle se produit avec de nombreux
orchestres francais (Orchestre de Paris, Lille, Lorraine, Nice, Montpellier) et étrangers
(Sinfonia Varsovia, Ensemble Kanazawa, Ural Philharmonic Orchestra, Baden-Baden
Philharmoniker, Berliner Sinfoniker dans les salles les plus prestigieuses comme les Théâtre
des Champs-Élysées et du Châtelet, Gasteig à Münich, Athénée à Bucarest, International
Forum à Tokyo, Philharmonie de Berlin. Lors des saisons précédentes elle joue
notamment les concertos pour violon de Bach, Beethoven, Brahms, Korngold et
Tchaikovsky en Israel, Corée du Sud et en tournée au Japon avec des diffusions live sur
France Musique ou la NHK.
En musique de chambre elle partage la scène avec J. Silverstein, B. Berezovsky, F.
Boffard, A. Karttunen, C. Halevi, ou en récital avec Abdel Rahman El Bacha. Elle est
l’invitée de festivals internationaux : La Folle Journée à Nantes et au Japon, Festival de
Verbier, Printemps des Arts à Monaco, Great Wall Festival en Chine, Järvi Festival en
Estonie.
Ses disques – Sonates de Brahms, récital seul « Après une lecture de Bach » – ont reçu
des critiques élogieuses (Recommandé de Répertoire-Classica, Piano Magazine, Coup de
coeur France Musique).
Après avoir étudié au CNR de Marseille, Marina obtient quatre brillants premiers prix au
CNSMD de Paris en violon, musique de chambre, analyse et esthétique. Elle poursuit
ensuite ses études à Vienne, Münich et Berlin. Parmi ses influences majeures, on peut
citer Jean Ter Merguerian à Marseille, Ana Chumachenco à Münich, Pierre-Laurent Aimard
et Gyorgy Kurtag à Paris ainsi que Ferenc Rados à Budapest.
De 2013 à 2018 elle a été Professeure de violon en Allemagne à la Hochschule für Musik
Trossingen ainsi que chef du département Cordes. Par ailleurs elle est régulièrement
invitée à donner des masterclasses : Birmingham Conservatory, Académies de musique
de Riga et de Tallinn, Conservatoire Royal de Bruxelles, Oregon University, USA.
Au-delà de ses activités de violoniste et de pédagogue du violon, elle poursuit une
réflexion plus large sur la musique qui correspond bien à la polyvalence de sa formation.
Titulaire d’un doctorat en Arts, théorie et pratiques, Marina est très attachée à la
transmission de la musique – ce qu’elle adore faire sous toutes ses formes, notamment à
la radio sur France Musique, dans son blog Facebook ou dans le magazine culturel
Transfuge.
Elle donne un atelier sur la thématique « Musique et politique au XXe siècle » à Sciences
Po Paris. Elle est également sollicitée à l’échelle européenne dans le cadre de l’AEC.
Marina Chiche joue un violon napolitain de Giuseppe Gagliano (1762).
Aurélien Pascal
A seulement 24 ans, le violoncelliste français Aurélien Pascal suscite l’attention internationale pour sa « virtuosité sans pareille et sa musicalité intuitive » (The Strad). Lauréat de plusieurs prestigieux concours internationaux, il a notamment remporté le deuxième prix au Concours Helsinki en 2013 ainsi que le Grand Prix, Prix du public, et meilleure performance d’un Concerto de Toch à la Emanuel Feuermann Competition 2014. Ses récents succès, à l’instar de sa quatrième place au Concours Reine Elisabeth, où il était le plus jeune finaliste, confirment qu’il est l’un des plus brillants représentants de sa génération. En 2013, il est Révélation Classique de l’ADAMI.
Aurélien se produit régulièrement en soliste avec de grands orchestres à travers l’Europe, notamment avec l’orchestre Tchaïkovski de Moscou, le Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken, l’orchestre symphonique de Nuremberg, le Kammerakademie de Potsdam, le Tapiola Sinfonietta, l’Orchestre National des Pays de la Loire, l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, l’orchestre symphonique de Barcelone aux côtés de chefs tels que Vladimir Fedoseyev, John Storgårds, Pascal Rophé, Christoph Poppen, Clemens Schuldt, Okko Kamu… Fréquemment invité en Asie, il a joué avec l’Orchestre Symphonique d’Hiroshima, du Kansai, l’Orchestre philharmonique du Kansai ainsi qu’avec le Hong Kong Sinfonietta, dont il a participé à de nombreux concerts de leur tournée à Hong-Kong et en Europe en 2017. Il a récemment fait ses débuts avec l’Orchestre Symphonique de Taipei et Gilbert Varga, l’orchestre philharmonique de Staat Transilvania aux côtés d’Andrei Feher, ainsi qu’avec l’orchestre de chambre de Zurich et l’orchestre philharmonique de Hangzhou dirigé par Okko Kamu.
La saison 2018/19 a amené Aurélien Pascal à jouer au Konzerthaus Berlin aux côtés d’Andras Schiff, au BOZAR à Bruxelles, au Beethovenhaus Bonn, au Cellofest en Finlande. Il a donné plusieurs concerts au Festival Mecklenburg-Vorpommern ainsi qu’un récital à la salle Gaveau, Paris. Nous avons retrouvé Aurélien également en concerto avec l’Orchestre de chambre de Cologne, l’Orchestre national de Metz, l’Orchestre de Douai – Hauts-de-France et l’Orchestre de Bretagne.
En récital, on a pu l’entendre dans les festivals les plus prestigieux tels que Verbier, Colmar, Prades, Schloss Elmau, les Flâneries de Reims, La Folle Journée de Nantes et du Japon, le Festival de Radio-France à Montpellier, les Beethovenfest de Bonn et les Rencontres Musicales d’Evian avec des partenaires comme le Quatuor Modigliani, Pavel Kolesnikov, Rémi Geniet, Christian Tetzlaff, Augustin Dumay, András Schiff, Eric Le Sage, Ben Kim, Paloma Kouider et Emmanuel Pahud. Il forme également un trio à cordes avec Adrien La Marca et Liya Petrova. Il s’est vu décerner le « Prix du public » au festival Mecklenbug Vorpommern en 2015, où il est depuis fréquemment réinvité. Ses projets l’ont conduit en des salles prestigieuses parmi lesquelles les auditoriums du Musée du Louvre et du Musée d’Orsay, la Salle Gaveau, le Théâtre de la Ville à Paris, ainsi que dans la salle de concert mobile du festival ARK NOVA/Lucerne Festival au Japon.
Lauréat des fondations Banque Populaire et Colas, Aurélien Pascal a rejoint en 2015 le programme de soutien pour jeune soliste de la fondation Orpheum qui l’a invité, suite à ses débuts avec Vladimir Fedoseyev à la Tonhalle de Zürich, à enregistrer chez Sony Classical le concerto de Franz Danzi avec l’Orchestre de Chambre de Munich et Howard Griffiths. Ce disque, sorti début janvier 2018, vient compléter sa discographie, comportant le Trio de Ravel avec Denis Pascal et Svetlin Roussev, ainsi que le Sextet de Brahms avec Augustin Dumay, Henri Demarquette et Miguel da Silva. Son prochain CD à paraître au printemps 2019 comprend les œuvres Ruralia Hungarica de Dohnanyi et Sonate pour violoncelle op. 8 de Kodaly.
Né en 1994 dans une famille de musiciens, Aurélien Pascal a étudié au CNSMDP auprès de Philippe Müller et a pu bénéficier de master classes du légendaire János Starker à Paris, Bâle et Bloomington. Il se perfectionne actuellement auprès de Frans Helmerson et Gary Hoffman à l’Académie Kronberg en Allemagne. Aurélien joue un violoncelle français Charles-Adolphe Gand de 1850.